Quand on me demande ce que je fais dans la vie, beaucoup me demandent, « Mais le graphisme, c’est quoi exactement ? ». Je suis certaine que beaucoup ne savent pas ce que c’est ou en ont une vague idée. Certains pensent que « c’est à base de dessin », et une fois, un monsieur a même confondu le métier de graphiste avec celui d'illustrateur de bande dessinée.
Vous voyez la différence ? Je vais vous expliquer :
Définition du graphisme :
Le design graphique est un domaine des arts appliqués, différent de l’art pur. L’art appliqué s'applique à divers domaines (design de mode, design d’espace, design d’objet et design graphique). Le graphisme concerne la communication visuelle.
Le graphisme répond à un besoin de promotion, d’information, d’instruction, ou de communication. C’est une discipline qui consiste à créer et choisir des éléments graphiques (formes, typographies, photos, couleurs...) et à les agencer sur un support de communication pour transmettre un message. Chaque élément est symbolique et doit être utilisé à bon escient.
Donc non, on ne met pas des étoiles sur un prospectus parce que c’est « joli », ou du jaune parce qu’on adore cette couleur. Tous les choix doivent être justifiables et servir une information. Et non, un graphiste n’est pas un artiste perché : il y a beaucoup plus de théorie qu’on ne le pense.
En pratique, que fait-on dans le graphisme ?
On crée des visuels de communication : des affiches, des flyers, des logos, des dépliants, des magazines, des packagings, des stands et tout ce qui touche à l'agencement d’informations visuelles. J’espère que je ne vous perds pas.
Le graphisme, c’est d’abord un savoir, des connaissances, des bases.
Il y a tout un tas de règles à maîtriser. On n’agence pas de la même manière un visuel pour une affiche de rue, qui doit être vue et comprise au premier coup d’œil, qu’un dépliant qui présente tous les services d’une entreprise. Ces bases, on les apprend souvent dans les écoles d’arts appliqués ou de design graphique, du niveau bac au supérieur (jusqu'à bac +5).
Il faut également apprendre à répondre à un besoin, à une problématique.
Il faut savoir écouter le client, créer un brief (cahier des charges), et y répondre. Cela nécessite un vrai processus de création. Il faut analyser la demande, l’entreprise cliente, les concurrents, proposer des axes créatifs et savoir rebondir sur une idée.
La créativité ne vient pas par magie : elle se développe avec le temps et l’expérience. Ce processus permet de créer un projet final en adéquation avec la demande, le client et l’actualité.
La culture graphique aide beaucoup aussi. Dans mon parcours scolaire, j’ai eu de nombreux cours sur l’histoire du graphisme, de la typographie, et de l’art en général. Cela permet de se référer à l’existant, d’apprendre des techniques et de connaître ce qui a déjà été fait pour créer quelque chose de nouveau. Le graphisme ne date pas d’hier ! Il faut être curieux et habituer son œil à voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
Puis, il y a la technique.
Aujourd’hui, tout, ou presque, se fait sur des logiciels. Les plus répandus proviennent de la suite Adobe : Indesign pour la mise en page, Illustrator pour les illustrations vectorielles, Photoshop pour la retouche photo, le maquettage de webdesign ou le photomontage, After Effects pour le motion design (bien que cela puisse être un autre métier). Il y a un long apprentissage à faire sur ces logiciels. La pratique est essentielle pour les maîtriser, et même alors, ils sont tellement riches qu’on ne sait jamais tout exploiter d’un logiciel Adobe.
Et non, on ne fait pas une affiche sur Word… !
Merci, je comprends mieux ce qu'est le graphisme maintenant !